Les mutations de l’enseignement supérieur en Europe : partie 2 – Mindmapping et questions ouvertes

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 Questions ouvertes

Question I. L’auteur constate que la mixité sociale n’augmente pas mais qu’en est-il de la volonté des personnes issues des classes sociales ayant un accès restreint aux études ? Des chiffres intéressant à regarder seraient de voir le pourcentage de personnes défavorisées ayant réussis à obtenir un diplôme d’études secondaires par rapport à celles qui n’y sont pas arrivées.

La volonté de suivre des études supérieure est spécifique de certains milieux socio-économique. Tout le monde n’a pas le besoin ni l’envie de suivre ce genre formation.

Comme je l’ai déjà mentionné avant, je pense que la priorité est qu’une personne qui le désire puisse obtenir de l’aide pour accéder aux études. Les proportions sociales ne sont, à mon sens, que peu importantes.

Question II. L’auteur parle de pays ayant imposé un minerval et classe sur une même échelle des pays comme l’Angleterre, les Pays-Bas ou la Belgique. Cependant, le terme de « frais d’inscription » ne reflètent en rien le coût à assumer pour les étudiants. Ceux-ci s’élèvent à plus de 4000€ pour les anglais, à 1500€ pour les Pays-Bas et une moyenne de 500€ pour la Belgique (selon les chiffres de l’OCDE). Les conséquences sur l’accessibilité, la mixité et autre sont évidemment très différentes.

Question III. L’auteur parle de la modification du paysage universitaire avec une diminution des CDI temps-plein vers des CDD à temps partiel. Qu’en est-il de l’influence de ce genre de décision sur la qualité de l’enseignement et de la recherche ? Un personnel instable est-il favorable pour un enseignement de qualité ?

Question IV. L’influence de la mobilité est à un moment étudié en regardant la langue de publication des chercheurs. Je trouve cet argument peu utile car dans beaucoup de domaine il est obligatoire de publier en anglais.

Question V. Quelle serait la conséquence d’une disparition totale des coûts d’inscription ? En effet, selon les chiffres présents sur le site de l’UCL, un étudiant coute de 4000€ (pour un étudiant en science sociale) à 15 000€ (pour un étudiant en science médicale) alors que le minerval plein s’élève à 850€. La part consacrée au minerval est donc relativement faible et pourrait éventuellement disparaitre.

Or le cas de l’Australie et d’autres pays montre que l’absence de frais d’inscription s’accompagne au minimum de conditions de réussite. Une disparition du coût d’inscription ne favoriserait-elle pas le dilettantisme de certains étudiants ? Les taux de réussite en première année de bachelier s’effondrent à l’Université de Liège depuis quelques années. En parallèle, il peut être constaté que le taux de fréquentation aux études chute également. Pour avoir enseigné en bachelier, j’ai pu constater que certains étudiants de première année ne prenaient plus la peine d’essayer, ils subissent les cours, les examens sans fournir de travail. Ces étudiants peuvent tenter plusieurs types d’études sans s’imposer de travail. Une absence de frais d’inscription risquerait de priver certains étudiants du bâton qui les fait avancer. Je crains qu’une absence de minerval n’encourage encore plus certains étudiants à « sonder » de manière superficielle des études, faisant perdre du temps et de la qualité d’enseignement aux autres élèves.

J’ai été récemment confronté à des étudiants de première année qui, lorsque je leur ai demandé les cours qu’ils suivaient, m’ont répondu « qu’ils tentaient de faire la chimie ». Ils n’étaient pas venus avec la volonté et l’envie de réussir mais plutôt par curiosité ou manque d’ambition. Ils venaient voir dans l’optique d’abandonner dès qu’un travail serait à fournir. Ce phénomène, bien que marginal, n’en reste  pas moins réel et si il faut envisager l’enseignement grâce aux carottes, il ne faut pas en oublier le bâton.

Mindmapping:

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